Appel de découverte

Reprendre son pouvoir

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Reprendre son pouvoir

En plongée, je voyais les pompiers et les gens s'affairer autour de moi. C'était ma première sortie de corps et j'étais calme. J'avais le choix de partir ou de rester. De coup, j'ai eu une pensée pour mon fils et je suis revenu.


La vie est un grand sculpteur. Son outil de prédilection? Les événements qu'elle nous envoie, souvent sans mise en garde et sans mode d'emploi, qui bouleversent le cours des choses et viennent constamment nous donner une leçon. Un événement important m'a propulsé sur un chemin imprévu. Laissez-moi vous conter, pour la toute première fois, mon histoire.

 

L'accident

Nous sommes en janvier 1997. Mon fils venait de naître par césarienne. Il ne restait que deux journées de travail avant une semaine de vacances bien méritée. Au lendemain d'une tempête, je devais rencontrer des clients à plusieurs kilomètres de chez moi.

La route était glacée. J'ai été distrait un instant et j'ai percuté violemment une voiture qui roulait à sens inverse. J'ai été coincé longtemps à l'intérieur de la carcasse chiffonnée. Il faisait très froid, autour de -40 degrés Celsius et j'étais vêtu légèrement. Des voix lointaines criaient que la voiture allait prendre feu et qu'il fallait les pinces de décarcération. En plongée, je voyais les pompiers et les gens s'affairer autour de moi. C'était ma ma première sortie de corps et j'étais calme. J'Avais le choix de partir ou de rester. Du coup, j'ai eu une pensée pour mon fils et je suis revenu.

Ma survie inespérée avait un prix: des fractures multiples, des dents cassées, des entorses sévères, des contusions sur tout le corps et, pour clore le tout, une ouverture béante sur le côté de la tête. Bref, le bilan était sombre et une longue convalescence s'annonçait. La vie venait de m'asséner une belle gifle.

Après un séjour à l'hôpital, je rendre enfin chez moi rejoindre mon fils et ma conjointe. J'étais couché sur un lit d'hôpital déposé dans le salon, invalide, sans aide à la maison. Mon infortune était largement compensée par la présence de mon fils couché à côté de moi. Même si c'était un bon bébé, je ne pouvais pas le prendre dans mes bras.

Je collectionnais les chirurgies, les séances de psychothérapie et de physiothérapie. J'étais plus mal que jamais dans ma peau. De graves problèmes de mémoire et d'affreuses migraines empoisonnaient ma vie. J'étais paralysé par la souffrance et par la peur, endormi par les antidouleurs et désespéré.

Dans ce grand bouleversement, je devais à la fois m'adapter à ma nouvelle identité, faire le deuil de l'ancien Gary et assumer mon nouveau rôle de père. Je ne me reconnaissais plus. J'ai souhaité sérieusement mourir. Toutefois, mon fils me retenait. Sa vie qui commençait m'appelait à poursuivre la mienne.

 

Ni bien, ni mal

L'enlignement de mon pied semblait incorrect. C'était douloureux. Je soupçonnais que quelque chose n'allait pas, que mon corps ne pouvait pas mentir. Du bout des lèvres, je questionnais l'orthopédiste. Selon lui, le problème était musculaire et je devais patienter. Parce qu'un médecin affirmait que tout allait bien, j'ai négligé mon ressenti.

Du même coup, mon médecin de famille m'avisa que je devais composer avec les migraines, la douleur et la perte de mémoire pour le reste de ma vie.  Il n'y avait plus rien à faire. Savait-il qu'il m'annonçait ma profonde descente aux enfers? Je ne pouvais plus performer au travail et tout me demandait un effort insurmontable. Je n'ai jamais autant pleuré de ma vie.

Depuis l'accident, j'étais pris dans un engrenage terrible. La commission de la santé et sécurité au travail (aujourd'hui la CNESST) voulait m'aider, mais elle faisait tout pour que je retourne au travail malgré ma condition inadaptée. Je souffrais le martyre, mais mon médecin ne pouvait rien faire pour me soulager de cette souffrance. J'étais à bout de souffle.

C'est alors qu'un ange passa sur ma route. Un agent de la CNESST que j'ai rencontré deux fois. Il écouta mes pleurs et mon malheur pour ensuite me regarder dans les yeux et me dire: "Un jour, ce sera le plus beau moment de ta vie. Aujourd'hui tu ne peux pas le voir, mais cela viendra." Le plus beau moment de ma vie? Avais-je envie d'entendre ces paroles? Il mit fin à mon travail. J'avais deux ans devant moi pour trouver un emploi qui convenait à ma nouvelle condition. J'ai rencontré un orienteur. Mon intuition m'insufflait que je devais faire ma maîtrise. La CNESST et la psychologue me décourageaient de poursuivre ce projet, jugeant ma condition psychologique inadéquate. J'étais prisonnier du système et la roue tournait dans le mauvais sens pour moi. Ces gens voulaient m'aider, mais leurs conseils étaient plus nuisibles que positifs.

J'étais démuni, sans travail, malade, à moitié fou et dépendant des antidouleurs. Peut-on aller plus bas? Toutes les options se fermaient devant moi. Ma réalité était sombre. Je voulais me trouver un nouveau travail, mais je cédais à la panique à tout moment. J'endurais ma souffrance.

Un jour, on me sollicita pour me vendre un livret de bons de réduction. J'acceptai sans réfléchir. En fait, on me fraudait royalement. Ignorant le canular, je me rendis chez l'acupuncteur annoncé dans le livret. Sympathique, il honora tout de même le rabais.

C'était un pharmacien défroqué et verbomoteur. Il profitait de chaque rencontre pour m'expliquer le fonctionnement physique et énergétique du corps humain. Aussi nous philosophions sur la vie et sur les différences entre son travail et la médecine traditionnelle. Après quelques rencontres, mes maux de tête plièrent bagages et les douleurs à la cheville s'estompèrent. Mon besoin d'antidouleurs diminuait. Progressivement, une nouvelle énergie s'installait en moi.

Par le fait même, j'ai décidé de prendre ma vie en main et de ne plus écouter les propos contradictoires qui fusaient au-dessus de moi. La médecine était impuissante? Tant mieux! L'acupuncture serait là pour moi. On me déconseillait de retourner à l'université? Tant pis! J'ai écouté mon intuition: j'y retournerai. Cette prise de décision a été incroyable pour moi. Je reprenais lentement mon pouvoir.

 

Je reprends mon pouvoir

Déterminé, je n'abandonnais pas l'idée que l'angle de mon pied, par rapport à la cheville, était anormal. Je refusais de lâcher prise en remettant en question le diagnostic de l'orthopédiste. Il acheta la paix en me prescrivant un TACO. Quelques heures plus tard, je lui remettais les radiographies de mon pied. J'avais raison. Un angle anormal de quinze degrés déformait mon pied. Pendant quatre mois, j'ai enduré inutilement une souffrance étourdissante. Le médecin proféra ce commentaire: "Une chance que tu n'es pas nono, car tu l'aurais gardé croche." Cette réplique n'était pas des plus intelligentes, je vous l'accorde. Mais un déclic s'est fait dans ma tête. Pour la première fois, j'ai senti que notre relation venait de changer. Le rapport de force médecin-patient s'était volatilisé. Enfin, je pouvais prendre ma place dans le processus de guérison. Ma confiance en moi et mon intuition refirent surface.

Une nouvelle opération était nécessaire. À l'hôpital, le temps ne manquait pas pour mettre en pratique l'enseignement de ma mère et utiliser l'énergie pour la guérison. Il faut dire que je m'étais préparé psychologiquement, et en très peu de jours, avant mon opération. J'étais le patient modèle et j'ai quitté l'hôpital plus tôt que prévu.

Lors de ma première visite de contrôle, une semaine et demie plus tard, un événement incroyable se produisit. Le médecin, ignorant presque ma présence, regarda mes radiographies. Avant de quitter la pièce, il m'annonça distraitement que le plâtre sera enlevé. Il revint aussi vite qu'il était parti pour consulter la date d'opération. Il réalisa que soudainement j'avais devancé mon temps de guérison de cinq semaines.

J'ai dû parcourir un chemin laborieux et vivre avec la peur et vivre avec la peur et la douleur pour apprendre à ne jamais remettre mon pouvoir aux autres... peu importe leur statut.

 

Notre pouvoir, et rien d'autre

Le pouvoir est partout, En politique, en économie et même à la maison. Cette notion est au coeur des relations humaines. Le pouvoir n'est pas un concept, mais une énergie qui réfère à la possibilité de faire quelque chose et aussi, malheureusement, de freiner le pouvoir des autres. Il peut parfois susciter des dépenses financières exagérées et des guerres sanglantes. Pourtant, le véritable pouvoir n'est pas à l'extérieur de vous. Il est là, en vous, qui attend que vous le recontactiez.

Je vous propose quatre actions qui m'ont permis de reprendre mon pouvoir progressivement. Même s'il peut sembler difficile au départ d'activer cette roue, rapidement vous en verrez les bienfaits. Qui sait jusqu'où elle vous mènera?

 

1. Reprendre contact avec son énergie vitale.

L'être humain ne pourrait fonctionner sans énergie. Les ondes électromagnétiques circulent à travers nos muscles et nos nerfs telle l'électricité qui circule à travers les fils électriques. Certains fils ont une capacité de quinze ampères alors que d'autres atteignes trente ampères. Si vous prenez un fil de quinze ampères alors que l'intensité est de trente ampères, il y a un problème de surtension pouvant endommager le fil. La même chose se produit avec le corps humain.

Pour que je puisse m'affirmer devant le système de soin de santé, ma puissance énergétique devait être bien ancrée. Pour y arriver, j'ai utilisé l'acupuncture, le yoga et une certaine forme de méditation. La pratique du yoga et du Taï-Chi, du Chi Gong, de la méditation et des sports de fond tels que le vélo, la course à pied et le ski de fond vous permet d'augmenter la capacité de votre câblage.

Ce qui détermine la capacité d'un fil électrique à transporter de l'électricité, c'est son calibre. Plus le fil contient des fils de cuivre, plus il peut transporter un haut voltage d'électricité. Le corps humain se compare à un fil électrique. Pratiquer la méditation et les autres exercices énergétiques vous permettra d'avoir l'énergie nécessaire pour reprendre votre pouvoir.

 

2. Lever le voile des émotions.

Chaque jour, nous faisons face à des situations où nous vivons des charges émotives. Ces émotions influencent à notre insu, pour le meilleur et pour le pire, notre capacité à nous exprimer et à agir en fonction de notre ressenti. Pour reprendre notre pouvoir, il faut se libérer des émotions.

Qu'est-ce que l'émotion?

Le mot émotion vient du latin motio, qui veut dire mettre en mouvement. De plus, le mot motion a la même racine que le mot moteur. Nous avons tous déjà vécu des situations où nos émotions nous amenaient à poser des gestes ou des pensées que nous regrettions par la suite. Toutefois, nous devons comprendre que le système émotionnel ne connaît pas le doute. C'est normal, c'est notre système de défense. Sa fonction est d'assurer les besoins liés à la survie. Imaginez un instant que vous traversiez la route et que vous aperceviez au dernier instant une voiture. J'espère que vous ressentirez suffisamment la peur pour quitter la route.

Si le moteur de nos comportements est l'émotion, l'essence de notre moteur est le besoin. Tout ce que nous faisons a pour but de satisfaire un besoin. Lorsque nous comblons un besoin, nous produisons des hormones qui contribuent au développement de notre système immunitaire. Notre corps énergétique prend de l'expansion. À l'inverse, lors que nous ne pouvons combler notre besoin, nous produisons des hormones qui affaiblissent notre corps. L'énergie circule de moins en moins en nous. Incroyable, non? Nous sommes condamnés à être heureux! N'est-ce pas magnifique?

Pourquoi tant de gens s'enlisent-ils donc dans des situations négatives? Pire encore. Pourquoi reproduisent-ils à plusieurs reprises ces situations qui, d'emblée, ne font qu'affaiblir leur système énergétique? Obsédé par notre survie, notre cerveau émotionnel peut agir à notre détriment. Prenez cet exemple simple. Vous êtes impliqué dans un grave accident de voiture et votre vie est menacée. Votre système émotionnel gardera en mémoire l'information que les voitures sont dangereuses. Le simple fait d'entendre le moteur d'une voiture suffira à vous revivre l'émotion négative. Pire, le simple bruit d'un moteur quelconque pourra produire le même effet, car votre mémoire émotionnelle est associative.

Vous rencontrerez quelqu'un pour la première fois et, en lui donnant la main, vous vous sentez mal à l'aise. Dès qu'il prend parole, vous ne le supportez plus. Pourquoi? Votre mémoire consciente ne peut pas l'expliquer. C'est votre mémoire émotionnelle qui, à votre insu, est entrée en action. Malheureusement, les yeux de cette personne ressemblent étrangement à ceux d'un ancien compagnon de classe de première année. Vous étiez son souffre-douleur lors des récréations. Inconsciemment, par association, votre système émotionnel s'est mis en mode survie.

Ce constat est au coeur de la compréhension du fonctionnement du cerveau émotionnel. Il démontre que l'être humain généralise, à son insu, ses expériences actuelles à partir de situations vécues et enregistrées dans sa mémoire émotionnelle. Cette partie de notre cerveau est constamment à l'affût pour détecter toutes situations qui pourraient ressembler, de près ou de loin, à un vécu émotionnel. Ainsi, nos sens agissent tels des radars pour détecter des stimuli imprimés dans notre mémoire émotionnelle.

Pour me libérer de mes empreintes émotionnelles limitatives, j'ai dû reprogrammer mon système émotionnel. J'ai dû changer l'équation voiture = danger,  par voiture = plaisir et sécurité. Ce n'est qu'un exemple de nombreux encodages dont j'ai dû me libérer pour reprendre mon pouvoir. Curieusement, c'est beaucoup plus simple qu'on pense. Les résultats sont rapides et demandent peu d'investissement monétaire.

En levant le voile de mes émotions et en découvrant les besoins irrationnels derrière mes peurs, j'ai pu changer ma programmation. Cela a été une stratégie gagnante pour reprendre mon pouvoir.

 

3. Utiliser de façon consciente la pensée créatrice

Tout ce que vous avez vécu jusqu'à maintenant est le fruit de votre capacité énergétique et de vos charges émotionnelles. Lorsque vous êtes bien disposé, vous attirez à vous de bonnes choses. Et, à l'inverse, lorsque vous êtes dans le doute, la peur ou la colère, vous n'attirez que tu négatif. De par vos états d'être, vos pensées et croyances, vous attirez, consciemment ou non, ce que vous vivez au quotidien.

Le principe est assez simple: mieux je pense, mieux je me sens. Mieux je me sens, plus j'attire des choses agréables. Plus j'attire des choses agréables, mieux je pense. Et ainsi de suite. À l'inverse, plusieurs d'entre nous sont pris dans un engrenage négatif. Les pensées étant dissipées, incohérentes et négatives, nous nous sentons incohérents et négatifs. Nous attirons donc des choses désagréables. Avez-vous déjà remarqué que les malheurs arrivent souvent en série? Aussi, il est difficile de bien vous sentir lorsque vous vivez des événements désagréables.

Le corps humain est semblable à un gros aimant muni d'une antenne qui émet et capte des ondes. Nous pouvons choisir de syntoniser de basses fréquences, telle la colère. Le cas échéant, notre aimant se met donc à attirer toutes les situations remplies de colère. À l'inverse, lorsque nous syntonisons de hautes fréquences, telles l'harmonie, l'amour ou la compassion, notre aimant vibre et émet ces mêmes fréquences. Par le fait même, les antennes des autres personnes syntonisées sur cette même onde capteront vos fréquences. C'est au moyen de la pensée que vous choisirez à quelle fréquence vous vous branchez.

 

4. Soyez votre propre maître.

Certaines personnes prennent des décisions à partir du cerveau rationnel. Son aspect logique, organisé, guidé par des valeurs et des croyances semble rassurant. Toutefois, la rationalité pure n'existe pas, car le cerveau émotionnel vient constamment influencer notre raison. D'autres se prétendent intuitifs alors qu'ils sont remplis d'émotions. Rappelez-vous que le cerveau émotionnel est impulsif et irrationnel. Il agit sans analyser la situation, dominé par ses besoins et ses impulsions.

Pour ma part, j'ai appris à écouter mon niveau d'énergie pour prendre une décision. En méditation, j'adopte une attitude calme, je m'intériorise et je fais circuler l'énergie. Puis j'amène en pensée la décision que j'ai à prendre. Je place dans ma conscience les différentes options qui s'offrent à moi et j'observe l'effet sur mon soleil. Si l'énergie circule de façon agréable et cohérente, je sais que c'est la bonne décision pour mon chemin de vie. Je sais également que les événements qui croiseront ma route seront essentiels à mon expérience terrestre. Qu'ils soient agréables ou tragiques, ils seront nécessaires à mon développement.

 

Un monde meilleur

À plusieurs reprises, j'ai eu l'impression de ne plus m'appartenir. J'avais de moins en moins d'énergie et passais d'une catastrophe à une autre. Reprendre mon pouvoir a été le point de départ de ma démarche de transformation. Que ce soit avec le médecin, le patron, le chef politique, le gourou ou l'enseignant, gardez votre pouvoir. Cette prise de pouvoir n'est pas facile, mais elle est possible. Une fois que vous aurez l'habitude de garder votre pouvoir, vous n'aurez plus besoin de prendre celui des autres. C'est ainsi qu'ensemble nous construirons un monde meilleur.

 

Gary